En ce moment à l’atelier, nous avons le plaisir de vous faire découvrir l’œuvre de Jeanne Le Roux, peintre bretonne méconnue.
Horaires: Du lundi au vendredi 10h-12h30 et du lundi au jeudi 19h-21h30, les samedi 9h30-12h30 sauf les 24, 25 et 26 novembre où l’atelier sera fermé exceptionnellement. Pour d’autres créneaux sur rdv.
Exposition du 10 novembre au 2 décembre, 5 Bd Adolphe Billault, 44200 Nantes, tram Mangin.
Jeanne Le Roux (1920 – 2002)
Au commencement, Jeanne Le Roux était modiste. A Lorient dans un premier temps, puis à Paris où elle nouera des relations avec Arletty notamment, qui devient une de ses amis.
Le passage de la mode à la peinture coïncide avec son retour en Bretagne, la tentation artistique se renforce jusqu’à devenir incontournable.
C’est donc sur le tard que Jeanne étudie (1961-1965) à l’école des Beaux-Arts de Lorient auprès d’Henry Joubioux, autrefois grand voyageur et qui fut au long cours de ses pérégrinations asiatiques, portraitiste officiel de Ho Chi Minh ou encore de la famille royale du Cambodge et du Laos. Très tôt à l’atelier, Jeanne va préférer la peinture d’extérieur, planter son chevalet in media res et, ainsi, puiser l’inspiration à arpenter » les sentiers tortueux et si pittoresques de notre séculaire Morbihan. » Qu’il s’agisse d’huiles sur toile ou sur papier, Jeanne Le Roux excellera à immortaliser les paysages de sa Bretagne natale, adoptant une touche assez large dans la construction et privilégiant la couleur.
Au premier chef, ce sont les vues de bord de mer et rivières (Kaolins, La Laïta…) qui aimantent son pinceau. Sur la toile, s’élaborent ainsi des paysages où la luxuriance du végétal contrebalance harmonieusement la rigueur géométrique des façades et des pignons.![]()
L’empreinte figurative ne va toutefois cesser de s’amenuiser derrière le pouvoir synthétique et absorbant de sa peinture, ses travaux en atelier en témoignent.
Dès 1961 elle expose son travail et obtient, de suite, divers prix régionaux. Elle reçoit le Grand Prix International Art et Poésie (la corbeille fleurie) en 1975, avant de poser ses châssis au Grand Palais, à l’occasion des Salons parisiens où elle est à chaque fois distinguée. Férue de collaborations, elle illustre également la Poésie de Noël H Villard (Armor), ou encore celle de Tristan Maya (le Quat’saisons).
Le point de vue réaliste des premières toiles laisse progressivement place à un traitement de plus en plus imaginaire. Mais qu’elles soient d’essence figurative au début ou délibérément abstraites par la suite – se rapprochant d’une synthèse des points de vue d’inspiration cubiste -, ses compositions restent, avant tout, un hymne à la couleur.
Puis, dans la période (1990-2000), l’artiste la consacrera à de grandes compositions abstraites inspirées de Kandinsky, une autre référence majeure de son œuvre.

L’intensité de la couleur, parfois presque fauve dans les cernes, se pare d’une perspective feuilletée, (franges, damiers, tartan…) qui confère une large place à la force des détails. Et dans ces microformes, se laisse entrevoir une multiplicité d’éléments, tant minéraux qu’organiques, qui sonnent comme autant de rappels de ses thématiques.
Expositions collectives
Salon des Beaux-Arts (Lorient, 1975)
Salon International Art et Poésie (Poitiers, 1975)
Salon des Artistes Français (Paris, Grand Palais, 1978, 1979, 1980)
Salon d’automne (Paris, Grand Palais, 1979, 1980)
Sélections :
Prix de la côte d’Emeraude (1961)
Prix de la côte de Granit rose (1963)
Prix Signature (1980)
Distinctions et récompenses :
Grand Prix International Art et Poésie (1975)
Prix du Public – Conseil Général des Deux-Sèvres (1976)
Lauréat au Salon des Artistes Français – Mention Honorable (1978)
Diplôme au Salon des Artistes Français (1980)
Diplôme au Salon d’Automne (1980)
